CONTEXTE
La disparition du couvert végétal est un amer constat que nous faisons quotidiennement, suite à la constante régression des forêts primaires. C’est l’une des principales conséquences des actions anthropiques à travers les grands projets d’aménagement, de développement et de consommation.
La SONABEL y contribue de par ses projets de postes, de lignes ainsi que de centrales électriques, entrainant une destruction d’énormes quantités d’espèces ligneuses et une disparition de la biodiversité.
S’il est vrai qu’à travers la construction des lignes électriques telles que Bolgatenga-Ouaga et Ouaga-Ouahigouya etc., la SONABEL ait déjà réalisé plusieurs reboisements compensatoires en vue de restaurer la végétation, la quasi-totalité des arbres plantés n’ont pas survécu du fait que les conditions n’aient pas été suffisamment réunies.
Dans l’optique d’éviter ces reboisements dits « spectacles », la SONABEL a porté sur les fonts baptismaux, le 14 mai 2021, l’Association pour la Préservation et la Restauration de la Nature (APRN).
Cette association d’envergure nationale a pour mission essentielle de traduire en actions concrètes, toute l’ambition de la SONABEL d’être un acteur majeur de lutte contre le réchauffement climatique pour accompagner le développement durable au Burkina Faso.
Il était grand temps que la SONABEL prenne en main la composante environnementale de ses activités, afin d’optimiser l’utilisation de ses ressources et améliorer ses performances dans le domaine de l’Environnement. La tendance destructrice doit être transformée en tendance protectrice.
Pour l’accomplissement de sa mission, l’APRN s’attelle, pour l’année 2024, à la réalisation de bosquets au profit de deux importants projets de la SONABEL en l’occurrence le YELEEN et le PDEC ayant occasionné la destruction d’environ 658 598 espèces végétales.
La première phase de ce projet sera réalisée sur une superficie de douze hectares et demie (12,5 ha) dans la ceinture verte de la ville de Ouagadougou sise au quartier Zongo, dans l’arrondissement n˚8, à Boulmiougou. Cette phase permettra la mise en terre de près de dix mille plants composés d’espèces locales et exotiques ainsi que des activités horticoles.
La ceinture verte de Ouagadougou est soumise au même régime que celui des forêts et fait partie du domaine foncier de l’Etat. Le site a été obtenu par l’APRN, avec l’accompagnement de la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement du Centre (DREEA/C).
Le site est entièrement dégradé du fait des activités de fouilles pratiquées par les populations riveraines pour y extraire le gravillon. C’est donc un espace approprié pour l’APRN qui aura l’occasion de récupérer les sols dégradés et régénérer la verdure.
TRAVAUX PREPARATOIRES
En vue de la mise en terre d’environ 10 000 pieds d’arbres sur la bande verte à Ouagadougou pour remplacer les arbres coupés dans le cadre des projets YELEEN et PDEC, l’APRN a réalisé les travaux préparatoires suivants sur les deux sites qui lui ont été attribués (2,5 ha pour le PDEC et 10 ha pour le YELEEN) :
- implantation de deux (02) forages de 16 m³/h et 25 m³/h et d’un château d’eau de 30 m³ ;
- réalisation d’une clôture grillagée le long des deux sites ;
- réalisation d’un réseau d’irrigation de 28 bouches d’arrosage sur les deux sites ;
- construction de douze (12) bassins pour les besoins de l’arrosage ;
- construction d’un local technique de 2 x 12 tôles sur le site de 10 ha ;
- construction de quatre (04) latrines doubles dont trois (03) sur le site de 10 ha et une (01) sur le site de 2,5 ha ;
- construction d’un hangar sur le site 10 ha ;
- réalisation du piquetage ;
- réalisation de la trouaison ;
- installation d’un réseau d’éclairage public en cours de réalisation.
Compte tenu de l’état de dégradation avancée du sol sur les sites, il s’est avéré nécessaire de faire un apport de terre végétale et de compost qui sont déjà livrés sur place.
Pour assurer la sécurité des investissements, six (06) gardiens de nuit ont été retenus.
Ce reboisement est aussi une occasion de mettre en exergue la responsabilité sociétale de la SONABEL en offrant la possibilité aux riverains et aux personnes déplacées internes de pratiquer la culture maraîchère sur les sites. Les bénéficiaires seront identifiés avec l’appui de la Direction Régionale de l’Environnement du Centre. Ils recevront de l’APRN un soutien en équipement nécessaire à l’activité. Aussi, le réseau d’éclairage public qui sera installé le long de la clôture grillagée pourrait-il offrir un cadre d’étude aux élèves et étudiants riverains des sites.
Rencontre d’échanges APRN – DREEA/C et futurs opérateurs de sites
- ORGANISATION DU REBOISEMENT
La date du 16 mars 2024 est proposée par le Conseil Exécutif de l’APRN pour la mise en terre des plants.
Les autorités communales et les directeurs régionaux et provinciaux de l’environnement ainsi que d’autres personnes intéressées des localités touchées par les projets YELEEN et PDEC seront invités à participer à l’activité. Il s’agit des autorités des localités suivantes : Banfora, Niangoloko, Orodara, Gaoua, Dori et Fada.
Compte tenu de l’importance de ce reboisement pour la SONABEL, nous sollicitons qu’il soit placé sous le parrainage de Monsieur le Directeur général de la SONABEL et sous le patronage de Monsieur le Ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières.
Nous sollicitons également l’appui de notre ministre de tutelle technique pour associer à l’évènement, le Ministre en charge de l’environnement ainsi que Madame le ministre en charge de la solidarité nationale.
LA PRESIDENTE,
Chantal OUATTARA/ILBOUDO
Chevalier de l’Ordre de l’Etalon
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